
Il y a un an, ou deux, je ne sais plus, l’on m’a proposé d’écrire un guide sexo. Je me suis emballée j’ai commencé à écrire et puis, finalement, le projet ne s’est pas fait. J’ai refermé mon ordinateur et mon projet s’est endormi. Ce matin, en faisant un peu de rangement dans mon ordinateur (ben oui, je suis ce genre de personne), je suis retombée dessus. Alors ce n’est pas que ce « guide de la gourgandine heureuse » soit l’œuvre incontournable de la décennie, de l’année, du mois, enfin bref, une référence, mais il m’a rappelé de bons souvenirs, et je me suis dit que ça pourrait vous faire marrer.
Comme il est un peu long, je vais le couper en morceaux. Deux avantages à cela, ce sera plus digeste à lire pour vous, entre deux trucs important à faire, (je sais que vous êtes ce genre de personnes) et pour moi, ça alimentera mon blog pendant un moment. Feignasse oblige.
Sinon, rien à voir, vous pouvez me dire si la mise en page est
correcte, au niveau des commentaires aussi ? J’ai fait des
modifications, mais je ne sais pas ce qu’elles rendent sur un ordi ou un
mobile, donc, si vous pouvez me faire un retour la dessus, ce serait
cool. Merci
Je vais commencer par un peu de français et je suivrai avec un peu d’histoire, genre pour faire sérieux. Ensuite, ben vous verrez :
Définition :
Le mot « Gourgandine » est un terme familier, désuet. C’est une coureuse, une femme de mauvaise vie, une dévergondée. Mais c’est aussi un corset qui se ferme par devant et laissant voir la chemise… ou le sein.

Corsage lacé à la Gourgandine
Là, on a les deux illustration en une seule image. Juste parfait.
La gourgandine à travers les âges
On ne sait pas exactement d’où vient le mot. Peut-être du radical de gourer et de l’ancien occitan gandir (« s’esquiver »). On cite aussi le persan gourgandjé, prostituée, libertine, comme origine de gourgandine ; mais comment ce mot persan aurait-il pu venir en notre langue dans le courant du XVIIe siècle ? Alors ça… Mystère. Par la bouche d’un commerçant amateur de beautés persanes aux prestations tarifées ? On ne le saura peut être jamais. Certains préfèrent s’en tenir à l’opinion selon laquelle gourgandine viendrait du verbe normand gourgandir. Le mot existe aussi au masculin, gourgandin, qui est un coureur de jupons. Il est prouvé que le nom de l’habit vient de la femme, et pas le contraire. Amusez-vous avec d’autres qualificatifs.
Et aujourd’hui ?
Selon la morale des ancien, « une femme honnête n’a pas de plaisir », donc on nomme gourgandine, toute femme assumant d’en avoir. La gourgandine est aujourd’hui une femme affranchie de la morale des culs bénis de tous poils (de culs). Elle est actrice et responsable de ses plaisirs. Loin d’attendre plus ou moins patiemment qu’un prince plus ou moins charmant tente de la rendre plus ou moins heureuse, elle enfourche son blanc destrier, et part à l’aventure. Car oui, le plaisir est une aventure., enfin ça peut… si on aime ça. Après on n’est pas obligé, c’est chacune comme elle veut. Et à la fin, elle est heureuse et elle a beaucoup d’orgasmes.
Alors attention, la liberté, ça se bosse. Il ne s’agit pas de se parer de ses plus beaux atours, se poser délicatement sur une banquette en attendant de se faire pécho, espérant qu’il/elle ne soit pas, trop moche, trop lourd, ni trop mauvais amant.e. Je vous entends vous récrier que quand même non, on en est plus là, permettez-moi de vous dire que j’ai reçu des confidences qui ont failli me faire tourner de l’œil, et j’en ai entendu, je vous raconte pas. Enfin si, mais pas tout.
« Lors d’un pique nique entre copines, l’amie d’une amie d’une… etc s’est ainsi confiée :
« Ma
soirée a été épouvantable ! Je suis tombé sur un mec, il était lourd !
J’ai eu beau bailler, regarder ailleurs, l’esquiver, il a passé toute la
soirée à me coller, à me raconter des trucs dont je me foutais comme de
mon premier soutif, non, ça je m’en souviens, comme de mon deuxième,
tiens. Et il dansait mal ! L’enfer, je te dis !
– Pourquoi tu l’as pas jeté ?
– Ben c’est pas très gentil.
– Ha t’as raison, une fille ça doit être gentille, sinon ça sert à rien. »
Haaaaaaa !!!!! (là je crie) Et bien non, Bernadette. Bien sure que non ! C’est pas très gentil, mais on n’est pas sur terre pour être gentilles, bordel ! Je dirais même mieux, non seulement il aurait fallu lui dire que ce qu’il disait ne t’intéressait pas, mais en plus il aurait fallu que tu te lèves, et que tu ailles discuter avec celui/ceux/celles qui te que tu voulais ! »
Il ne faut pas se contenter d’attendre passivement que quelqu’un se préoccupe de votre plaisir. Occupez-vous en vous même, saperlipopette ! On n’est jamais mieux servi que par soi même. Charité bien ordonnée… Cessez d’être gentils, soyez vrai… j’ai de la valeur en tant qu’être humain et je n’ai pas à le prouver, equaterra !
Donc, je reviens à nos moutons, pour être une gourgandine heureuse, il faut s’aimer et se respecter soi-même.
Je vous file un petit test, tien !
Noter de 1 à 10 les assertions suivantes :
- Je suis quelqu’un de bien.
- J’ai droit au bonheur.
- J’ai le droit de prendre mon pied.
- Je m’accepte telle que je suis.
- Je suis bonne. (pas femme de ménage, enfin vous pouvez l’être mais c’est pas la question)
- Si je ne plais pas à une personne, c’est pas grave, je plairai à d’autres.
- Je suis cool, fun, intelligente.
- J’accepte les compliments.
- Je fais ce que je veux.
- Les files sages vont au paradis, les autres où elles veulent.
Comptez les points :
de 0 à 25, Uh ! C’est pas gagné. Je serais vous, j’irai me faire aider. Personne, je dis bien personne, ne doit se dévaloriser comme ça. Vous méritez, qui que vous soyez, votre part de bonheur. Y en aura pour tout le monde. Vous êtes un être humain, ou un panda qui sait lire, c’est suffisant. Vous n’avez rien à prouver. Prenez soin de vous !
de 26 à 50, vous savez que vous avez une certaine valeur, mais vous ne savez pas bien laquelle. C’est genre un doute qui subsiste au fond de votre moi profond, mais vous écoutez plutôt La critique que les 10 compliments. Faut vous reconnecter à vous-même. Votre valeur ne dépend ni de votre réussite sociale, ni de vos réalisations, ni de votre popularité ou de votre compte en banque. Allez, prenez vous dans vos bras et faites-vous un câlin.
de 51 à 75, Ca va mais… Et ce « mais », ça va pas. Vous ne vous faites pas marcher sur les pieds, faut pas abuser, mais votre liberté s’arrête là où commence celle des autres, et concrètement, où commence la liberté des autres ? Prenez un peu de recul, est-ce bien à vous de céder du terrain sur votre plaisir ? Pourquoi son orgasme passerait avant le votre ? Pourquoi sa morale est plus importante que votre plaisir ?
de 75 à 100, cliquer ici.
Et maintenant, un petit exercice. Et ouaye ! Vous croyez quoi ? Que le bonheur c’est un truc de fainéant ?
Exo, donc :
Prenez votre plus beau papier à lettre, ou un joli carnet, (ok, du papier imprimante ça ira. Mais pas une feuille déchirée, faut pas abuser) imaginez que vous êtes une autre personne qui vous connaît très bien, et écrivez-vous une lettre d’amour. Dites-vous à quel point vous vous aimez, ce que vous appréciez chez vous. Racontez à quel point vous êtes sexy, brillante, drôle… Et n’y allez pas avec le dos de la cuillère, ne soyez pas timides. Écrivez-vous une lettre qui vous fait flamber ! Et si vous n’y arrivez pas, demandez à des personnes de votre entourage que vous savez capables de vous dire des choses positives, multipliez par dix, et écrivez vous cette putain de déclaration d’amour, de love et de sexe. Gardez cette lettre bien précieusement, et chaque fois que vous avez le bourdon, relisez là. Y a pas de mal à se faire du bien, je vous jure !