dimanche 22 mars
16 heures
Décidément je n’arriverai pas a me lever à une heure raisonnable, ni me coucher. Il est 16h, en me levant, j’ai fait un chouille de ménage, j’ai fini mon ouvrage de dames, publié mon texte d’hier et lu quelques articles via FB. Et puis c’est tout. J’ai rien fait et il est 16h. Bordel. Je me suis levée à 13 heures, grâce aux chats, sinon, je me demande si je ne serai pas encore au lit. Moi qui fais des insomnies régulières, là, je dors… presque trop.
J’avais prévu plein de trucs pour aujourd’hui. Faire du home-trainer, écrire une nouvelle, jouer avec mes cheveux. C’est horrible, j’ai une montée d’angoisse. Et si le confinement s’arrêtait demain et que je n’avais rien fait de ma semaine ! Pourquoi le temps est-il si lent et si rapide, pourquoi est-ce que je ressens cette pression de productivité sans en avoir l’énergie. AAAHHHH BORDEL !!! Je déteste ça !
Il faudrait des cellules de psy pour aider à vivre le confinement. Entretien par téléphone ou en visio. Et quand je dis cellule, je veux dire cellule de crise, donc gratuit et accessible à « tous ». je mets en guillemets, parce que je sais que tout le monde n’a pas la chance d’avoir le matériel adéquat.
17 heures
Je continue de lire des articles de presse qui confirment mon sentiment d’un traitement de la crise sanitaire digne d’un pays du tiers-monde. Sans offense pour ces pays, mais la France est soi-disant un pays développé. Et puis qu’est-ce que prévoit le gouvernement quand il prévoit dans sa nouvelle loi d’état d’urgence sanitaire, de ne pas mettre de date de fin ? Il a été voté pour une durée d’un mois, serait renouvelable et pourra être décrété par un simple décret. Sait-il que l’épidémie risque de durer des mois vus leur incapacité à la juguler ? Est-ce pour d’autres raisons, des raisons plus politiques ?
Jour 8 lundi 23 mars
20h45
Hier je n’ai pas réussi à m’endormir avant 5 h du mat. Et ce matin, j’avais une réunion à 10 h. Autant dire que ça a piqué. J’ai toussé à plusieurs reprises pendant la réunion. Je sens comme une gêne sur la poitrine. Ce n’est quasi rien et parfois je ne sens rien. Par moments, je me sens comme en un début de commencement de crève, presque imperceptible. Je ne m’affole pas. C’est peut-être dû à la fatigue. Je surveille.
Aujourd’hui ça a été une journée boulotte. Deux heures de réu le matin, puis deux de de Sim’s l’après midi, et encore une réunion. Entre deux des tentatives de mettre en place des logiciels et des rendez-vous pour mettre en place mes différents ateliers théâtre en visio. Ce sera une grande première. J’ai fait 10 minutes d’étirement, aussi. Un truc de fou.
Là maintenant tout de suite, je me blottirais bien dans les bras de mon homme.