Vendredi
Finalement, je n’ai pas bougé mon cul et ma lessive à attendu aujourd’hui pour être étendue. Évidemment, j’ai lancé un rinçage, ça sentait un peu le renfermé.
Aujourd’hui, je ne suis pas sortie. Je culpabilisais d’avoir fait un si grand tour hier. Même si je n’ai croisé personne d’assez prêt pour contaminer ou être contaminé. Du coup, je suis remonté sur mon home-trainer et j’ai pédalé pendant 40 minutes. Je suis assez fière de moi, parce que c’est un exercice autrement plus difficile que de pédaler le même temps dehors, et surtout tellement plus chiant ! Du coup, j’ai écouté des vidéo très intéressantes, dont quelques-unes sur le covid 19 que j’ai partagé sur fb. Il n’y a que les 5 dernières minutes que j’ai fait sans vidéo, elles m’ont paru durer 40.
17h
Après, je suis allée lire sur mon tout petit balcon dégueulasse. Ce serait bien que je m’occupe de le nettoyer. Mais ça m’emmerde rien que d’y penser. J’ai lu tant qu’il y avait du soleil. Je lis « Sorcières », de Mona Cholet. Autant l’introduction m’a laissé perplexe, autant ce début d’essai me plaît et ça fait du bien de s’intéresser à autre chose qu’au covid 19.
Tout à l’heure, je vais avoir un apéro virtuel avec certains de mes élèves de théâtre. Nous allons discuter sur whatApp, en audio, s’envoyer des vidéos peut-être, ou des photos. Je ne sais pas ce que ça va donner. J’en parlerai demain. L’initiative me plaît.
J’ai une réunion en visio lundi à 10 heures avec la compagnie pour préparer des ateliers. J’espère que ça va matcher. J’ai peu de retour de certains groupes.
18h
Là, je m’ennuie un peu. Je suis dans cet entre-deux que je ne sais pas bien gérer, ou cet état, où je n’ai pas envie de faire ce que je pourrai faire, mais ne sais pas de quoi j’ai envie. Je déteste ça. C’est un temps de merde, totalement perdu ou je me sens pas bien, je suis bloquée sur place alors qu’il y a mille (peut-être un peu moins quand même) possibilités de m’en sortir. D’ailleurs, connaissez-vous cet état ? Est ce que ça vous arrive aussi, ou suis-je le seule être bizarre étrange « wadagospladich boom » (pas évident de faire comprendre à l’écrit ce que l’on ferait à l’oral avec une grimace et une voix étrange pour jouer de dérision de l’immense ego qui s’exprime par cet inquiétude « suis-je la seule ? »)
J’espère que l’apéro virtuel, terminé en conversation visio amicale aura contribué à te rendre compte que tu n’étais pas là seule à.avoir ces.sensations, Moi il m’a fait
me rendre compte que finalement .on a plus besoin de la présence des autres que ce.que je pensait. En tous les cas, de discuter et d’apprendre à connaître un peu mieux les autres ça permet de tenir le coup. Ça évite de se » confiner sur soi même », Nous ne l’aurions pas forcément fait en circonstances normales (qu’est ce qui se passe ? , je tiens un propo positif moi qui me croyais pessimiste)
Je connais bien ces états. Je suis une hypoactive qui ne supporte pas l’inaction.
Mes périodes de chômage sont atroces pour ça. Je n’ai aucune envie de chercher du travail dans ces moments. Je suis avachie, mon corps est engourdi. Mon esprit cherche quoi faire mais rien ne lui fait envie. Pas même des loisirs.
Heureusement pour moi, je travaille malgré le confinement.
Courage à toi