vendredi 4 juillet 2025

Premiers pas d'une unijambiste bipède

Crédits photo : [Sandro Giordano]

Je n’ai plus eu de blog depuis le 8e siècle avant Jean-Cléophas, et sous l’influence maléfique d’Alana, Gilsoub, Maestro, et Kozlika, voilà ty pas que ça me reprend. Bien entendu, (ceux qui savent savent), je suis allée sur Dotclear. A peine j’y ai posé le pied que je me suis cassée eul gueule1. Bien sûr, « M » et « K » (je crois que “G” aussi mais j’ai rien compris)* m’ont donné un coup de main pour les premières briques de l’édifice. Et comme je suis tétuement timide, je me refuse à les solliciter encore. De plus, et pour votre gouverne, j’ai vécu ces dernières années une situation, plutôt un temps dépressionnaire correspondant à tout un ensemble de phénomènes qui m’ont amené, entre autre, à perdre quelques neurones, j’espère, temporairement. J’en ferai une catégorie*2 à part entière, pas nécessairement taille veine, j’ai même l’intention de lancer na moi même, le défi de vous distraire, voir de vous faire rire… ou au moins ricaner… un p’tit sourire quoi. Bref, comme disait Pépin. Je galère son père à aménager la turne.

Vous remarquerez que je ne demande pas d’aide, je signale juste un fait.


  1. *En pas français dans le texte ↩︎

  2. *de l’épisode climatique ombrageux, pas des neurones ↩︎

mardi 24 juin 2025

Fête de la Musique : du bœuf au plan Vigipirate

(…ou petite méditation sonore sur l’évolution d’un événement devenu plus flippant qu’un solo de flûte à bec)

Au commencement, je croyais que la Fête de la Musique, c’était ce moment suspendu où les voisins supportent que tu fasses des vocalises sur ton balcon sans appeler les flics. Un soir où même les plus coincés se mettent à taper du pied en rythme avec un djembé approximatif. Un soir où la France se prenait pour un immense village alternatif avec des amplis Carrefour. Spoiler : c’était dans mes rêves.

1. Mitterrand, Jack Lang, les épaulettes XXL et l’insouciance.

Années 80–90 : la rue appartient à tout le monde, même à ton cousin qui joue du saxophone dans un micro Lidl. On joue faux, on danse comme on peut, on se parle.

Y’avait des incidents ? Oui, certainement. Mais on en avait rien à foutre, faut bien que jeunesse se passe.

La police ? Elle était là, oui, mais tenue en laisse. C’était le temps des concerts improvisés sans autorisation préfectorale, ni gilet pare-balles.

2. Sarkozy est arrivé, et même les triangles sont devenus suspects.

Années 2000. On change d’atmosphère. Atmosphère, atmosphère, est ce que j’ai une gueule d’atmosphère ?

On passe de “Fête de village sous coke” à “la manif illégale”

Les flics arrivent avant les musiciens. Les free parties deviennent “ultra-violentes” selon BFM, et un peu décevante selon les raveurs. On te regarde de travers si tu portes un djembé, si tu joues de la flûte traversière … on t’encercle.

3. Les années Macron : fête sous haute tension (et QR code à l’entrée)

Entre-temps, la fête est passée en mode festival sécurisé : Cordon de sécurité, Chiens renifleurs, Agents de la RATP reconvertis en videurs.

On a même eu droit à une version 2021, danser assis, sans boire, sans chanter, sans t’approcher de quiconque à moins d’1m50. Une sorte de karaoké muet sur chaise en plein air.

Et depuis, chaque édition ressemble un peu plus à un exercice de maintien de l’ordre.

4. 2025 : Fond sonore pour thriller en plein air.

1500 blessés, 145 piqûres, 371 interpellations, de la baston, des agressions, des incendies de poubelles et de bagnoles.

Ca fait des lustres que je ne vais plus à la fête de la musique, j’ai passé l’âge de ces conneries saperlotte !

Mais je serais peut-être descendue en mode mamie fait de la nostalgie, déambuler de types bourrés chantant Indochine en boucle, en solo de kazoo inspirés, d’enceintes saturées, en larsen survoltés, espérant encore un peu tomber par hasard sur un quintette de jazz, s’il n’y avait pas d’autre espoir que s’enjailler sur des générateurs de musique.

Alors ? Fête à risques, ou risquer de ne plus faire la fête ?

La musique n’est pas dangereuse, les cons, si.

La fête agace les costumes à propulsion startup-nation, quand elle est gratuite, imprévisible, collective et bruyante.

Peut-être même bien qu’elle devient “la fête aux imbaisables mâles alpha 0% de matière grise”. Tous ? Non. Mais…

Bientôt, pour aller à la fête de la musique, faudra une attestation dérogatoire de déplacement et une combi en kevlar. Ca va en faire kiffer certains.

En attendant, je vous donne tous rendez-vous en 2026 pour jouer du triangle en douce, entre deux voitures, sous un lampadaire.

Premier billet

Bonjour, ceci est mon nouveau Blog

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